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Soullans pour le plaisir
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  • Photos, films, histoires d'hier et d'aujourd'hui, tout ce qui concerne notre ville de Soullans nous intéresse. Nous voulons développer également les animations de notre commune par diverses manifestations
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Charles Milcendeau

Charles Milcendeau (1872-1919)
Formé chez Gustave Moreau à l’Ecole Nationale des Beaux Arts aux côtés de Matisse, Marquet ou Rouault avec lesquels il se lie d’amitié ; reconnu par les plus grands critiques de l’époque tel Gustave Geffroy ; protégé par de célèbres mécènes et collectionneurs, Charles Milcendeau, cet enfant de la Vendée, n’occupe pas la place qu’il mérite dans l’histoire de l’art, à la charnière des dernières années du XIXe et du début XXe siècle.
Qui est donc Charles Milcendeau ? Un artiste au style très personnel. C’est avant tout un dessinateur, l’un des plus remarquables de son époque ; il a consacré une grande partie de son œuvre à l’art du portrait ainsi qu’à des scènes d’intérieur, découvrant tardivement le paysage.
Ce provincial, profondément attaché à sa région natale (le marais vendéen), choisira comme sujet d’inspiration le monde paysan. Véritable défenseur de la ruralité, des traditions dont il perçoit la fin prochaine, il s’inscrit dans les courants régionalistes qui sont nés dans la Bretagne voisine mais également au Pays basque. Ainsi, il peut être rapproché de l’œuvre d’artistes tels que Charles Cottet ou Lucien Simon d’une part, et Zuloaga d’autre part ; c’est même certainement l’école basque qui lui est la plus proche. C’est d’ailleurs avec un basque espagnol, Francisco Iturrino qu’il découvre l’Espagne et plus particulièrement la région de Salamanque, accomplissant plusieurs longs séjours dans la petite cité de Ledesma, s’attachant comme en Vendée à peindre le petit peuple castillan. Il se lie d’amitié avec Miguel de Unamuno.
Profondément marqué par la peinture hollandaise avec ses scènes d’intérieur qu’il admire lors de plusieurs voyages effectués en Belgique et au Pays Bas en compagnie de condisciples de l’atelier de Gustave Moreau et en particulier de son grand ami, le belge Henri Evenepoel, Milcendeau est aussi héritier des Clouet dans l’art du portrait dessiné. La peinture espagnole constitue le troisième grand courant qu’il admire, au travers des grands maîtres, de Vélasquez à Goya en passant par Ribera, partageant un réalisme sans complaisance, un intérêt pour les pauvres, les démunis, les infirmes, les vieux…
Ayant de grandes difficultés à maîtriser la peinture à l’huile, le dessinateur vainc la bataille de la couleur avec le pastel, technique qu’il manie avec une extraordinaire et incomparable virtuosité, dans des formats impressionnants.
Milcendeau, à tort, a été trop longtemps considéré comme un peintre local, un artiste « rustique » ; c’est mal connaître cette œuvre dont la facture et la palette savent souvent s’affranchir du classicisme pour produire des pastels qui montrent notamment une certaine proximité avec les adeptes du fauvisme qu’il a côtoyés chez Gustave Moreau.
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